L’étude du cabinet Boracay 2024 sur l’évolution des politiques de rémunération des dirigeants du SBF 120 examine en détail comment les programmes de rémunération sont désormais structurés pour s’aligner plus étroitement avec les priorités des Directions Générales et les attentes des actionnaires, ainsi que des agences de conseil en vote (« proxy advisors »). Elle s’adresse particulièrement aux :
- Membres des Comités Exécutifs
- Membres des Comités de Rémunération
- Directeurs des Ressources Humaines
- Directeurs des Rémunérations et des Avantages Sociaux
Cette étude offre des perspectives clés pour ceux qui pilotent les décisions stratégiques en matière de rémunération et souhaitent anticiper les tendances de gouvernance actuelles.
Découvrez les principales tendances 2023/2024 en cliquant ici.Organiser une présentation
- Synthèse des tendances 2022/2023
- Tableau récapitulatif de la rémunération des dirigeants par classe de responsabilités
- Organisation du rapport
- Panel sélectionné pour 2022/2023
- Finalités des rémunérations
- « Pay for Performance »
- Equité de la rémunération
- Performance extra-financière
- Ajustement des plans en cours d’acquisition
- Conformité au « Say on pay »
- Rémunération des mandataires sociaux en niveaux et structures
- Salaire de base
- Bonus annuel
- Politique des incitatifs à long terme
- Actions de performance
- Stock-Options
- Bonus moyen long terme
- Retraites surcomplémentaires
- Indemnités de départ
- CAC 40
- NEXT 40
- LAST 40
Synthèse des conclusions et du contenu de l’étude | ||||
Tendances générales | Pratiques en progression | Pratiques en régression | Sections de l’étude | |
Principes de bonnes gouvernance | La pression des sociétés de conseils en vote et des gestionnaires de fonds continue à faire progresser la gouvernance de la rémunération des mandataires sociaux. |
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Rémunération totale | La hausse du salaire de base, la bonne performance des « payout » du bonus annuel et les attributions plus élevées en valeur IFRS des incitatifs à long terme ont permis pour 2022 une augmentation des packages cibles et dus au titre de cette année pour les mandataires sociaux. |
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Salaire de base | La reprise économique et un contexte propice aux acquisitions ont conduit les entreprises à fixer en 2022, à l’issue de la période du mandat, des niveaux médians plus élevés de salaire fixe pour les mandataires sociaux (3 à 4% selon le panel) ainsi qu’à l’ensemble des autres dirigeants, dont les augmentations restent cependant moins élevées que celles des autres salariés (4 à 5%). |
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Bonus annuel | Le cash-flow et l’EBITDA restent les critères le plus utilisés. Le « strech » entre le seuil et le max s’accroît 2023, avec une volonté de mieux récompenser les « surperformers » tout en maîtrisant les niveaux totaux de payout face à un contexte économique très incertain. |
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Incitatifs à long terme | Différentiation accrue des plans d’actions de performance en fonction des niveaux de responsabilité. La baisse des cours de bourse, environ 10% en 2022, a eu pour conséquence une augmentation des attributions en nombre (mais pas en valeur) d’actions ou d’options pour des populations de dirigeants relativement stables. |
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Plans de retraite | En 2023, l’article 82, régime à cotisations définies représente l’outil le plus fréquemment utilisé pour les mandataires sociaux et les membres des comités exécutifs. |
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Indemnités de départ et rémunérations exceptionnelles | Lors de la nomination d’un nouveau mandataire social, il convient de démontrer la nécessité d’introduire une clause parachute pour éviter une recommandation négative. Les sociétés de conseil n’autorisent les rémunérations exceptionnelles que dans des conditions très restreintes. |
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Nous pouvons d’ores et déjà vous informer qu’en 2022 et 2023, trois facteurs ont particulièrement influencé les niveaux de rétribution des dirigeants :
1) La conjoncture économique et sociétaleLa sortie de la crise de la COVID a généré en 2021 une croissance importante des résultats opérationnels et des cours de bourse du SBF 120. Ceci s’est traduit par des niveaux de bonus largement supérieurs à la cible et, dans le CAC 40, des attributions en valeur IFRS des plans incitatifs à long terme nettement plus élevées, bien que stables en nombre d’actions. Ainsi la rémunération totale due a ainsi progressé de 38 % dans le SBF 120.
Les nominations des PDG et les changements de périmètre résultants des opérations d’acquisition dans le CAC 40 ont augmenté, à la médiane, le salaire de base de 4% (qui atteint 1 251 k€) et la rémunération totale cible de 3%.
Les objectifs financiers du bonus les plus utilisés en 2022 sont les suivants : FCF, CF, ROC, EBIT, EBIDTA, et la croissance du CA. Les poids du ROCE, CF et FCF ont quant à eux beaucoup progressé en ce qui concerne le total du variable.
La performance extra financière RSE ou ESG représente le critère le plus fréquent de l’ensemble des parts variables et son poids total, en forte augmentation, atteint 33%. Les incitatifs à long terme privilégient nettement le carbone et la diversité homme femme, avec loin derrière la notation ESG, l’engagement des collaborateurs et les ressources renouvelables.
Les plans d’actions de performance renforcent leur présence au sein du SBF 120, tout en offrant la possibilité de mieux récompenser la surperformance. Face à la forte volatilité des marchés, ceux-ci attribuent un poids plus faible aux objectifs boursier. Le FCF, l’EBIT, l’EBIDTA, le ROC et ainsi que le résultat net sont devenus les critères hors marché les plus fréquents (après ESG). Les modes de calcul du payout s’effectuent davantage en moyenne ou cumul avec des seuils de déclenchement des objectifs plus généreux.
Malgré leur impopularité en France, les stock-options connaissent un nouvel élan depuis 2 ans car elles génèrent un effet de levier important et motivant pour les bénéficiaires appartenant à des sociétés en forte croissance.
2) L’influence des sociétés de conseils en vote et des actionnairesLa conformité aux principes du « Say on pay » fait que 14 entreprises ont instauré des fonctions distinctes de Directeur Général et Président non exécutif, que combinent 54 % des sociétés du SBF 120 en 2022.
Les sociétés de conseil en vote focalisent leurs recommandations sur les niveaux d’exigence des objectifs qui font l’objet d’une communication beaucoup plus détaillée dans les documents d’enregistrement universel (DEU), surtout en ce qui concerne les structures de payout (seuil, cible et max).
La part variable (rémunération à risque) consentie aux mandataires sociaux et membres des comités exécutifs a ainsi progressé de 15 % en 2022.
Le pourcentage des entreprises dont les mandataires sociaux ont obtenu un taux de vote inférieur à 80 % au sujet de leur rémunération, seuil en dessous duquel la gouvernance anglo-saxonne considère ce résultat comme un échec, sont nettement en baisse aussi bien pour les votes Ex ante qu’Ex post.
3) La législationLa nouvelle loi PACTE 2019 n’a pas eu d’incidence sur le nombre de nouveaux régimes de retraite portables mis en place en 2022. En revanche, les entreprises ont préféré pour les membres d’un comité exécutif, l’option d’un plan article 82 (30 % du SBF 120) qui se combine avec une contribution employeur en cash à hauteur de 50 % en vue de financer les impôts exigibles sur le revenu.
La totalité des documents d’enregistrement universel (DEU) se conforment à l’obligation de publier des ratios d’équité (médian et moyen) applicables aux mandataires sociaux. Ceux-ci sont en forte hausse (plus 20%) à la suite du redressement spectaculaire des résultats après la crise de la COVID et des niveaux importants d’attribution en valeur des incitatifs long terme.
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